Qu'est-ce que la monnaie?
La monnaie, tout le monde croit savoir ce que sait : le dollar, l’euro ou le yen. Mais la monnaie, c’est aussi un lingot d’or ou simple transfert électronique d’un compte à un autre. Il ne faut pas confondre argent et monnaie. L’argent, au sens courant, ce sont les billets et pièces que l’on emploie pour les dé-penses courantes. Mais un chèque ou un paiement avec une carte de crédit représente aussi de la monnaie. Plus généralement, lorsqu’on fait un emprunt à une banque pour payer un gros achat (une voiture), celle-ci crée de la monnaie.
La monnaie, c’est donc l’ensemble des moyens de paiement. Au cours de l’histoire récente, la monnaie s’est donc dématérialisée : passant de la monnaie métallique, à la monnaie scripturaire (chèque) et la monnaie électronique.
Quand est apparue la monnaie ?
La monnaie est née exactement en même temps et au même endroit que la philosophie. Cela se passait en Grèce antique, vers 590-580 avant J.-C. C’est là que les premières monnaies connues sont nées suite à un accord conclu entre les cités ioniennes de Milet et d’Éphèse et le royaume de Lydie, (actuellement en Turquie) afin de créer un moyen de paiement commun. C’est ici au même endroit que Thalès de Milet et ses amis inventèrent une nouvelle manière de penser : la philosophie. Or, ce n’est peut-être pas un hasard si Thalès (qui était d’ailleurs un marchand fortuné) était voisin du riche roi Crésus (roi de la Lydie) : les grands centres culturels de l’humanité ont toujours coïncidé avec les hauts lieux du commerce et de la puissance économique.
Quelles sont les fonctions de la monnaie ?
La monnaie a trois fonctions principales. C’est d’abord une unité de compte qui sert à évaluer la valeur d’un bien (son prix). Elle est ensuite un moyen d’échange commode qui permet de convertir n’importe quelle marchandise en une autre. Elle est ensuite une réserve de valeur : elle permet de stockage des richesses (épargne).
Théories économiques de la monnaie
Un grand débat a leu lieux parmi les économistes au XXe siècle pour savoir si la monnaie était « neutre » – un simple outil utile à la régulation des échanges – ou au contraire un instrument d’action, qui par le biais de la politique monétaire (la création d’argent) permet de dynamiser l’économie.
Pour le keynésianisme, la création monétaire par la banque centrale a une grande vertu : elle permet de favoriser le crédit et est donc un stimulant de l’économie.
La théorie monétariste dont l’économiste Milton Friedman est le représentant principal a remis en cause la thèse keynésienne. Pour le monétarisme, la création de monnaie par la banque centrale est néfaste car elle contribue à l’inflation (du fait d’une mis en circulation trop importante de la masse monétaire). L’inflation qu’ont connue les pays occidentaux durant les années 1970 et 1980, a donné du crédit à la thèse monétariste. Pour stopper les poussées inflationnistes, les économies développées ont dû mettre en place des politiques monétaristes, fondées sur la restriction du crédit.